Lundi 11 juillet 2005

Vers 10h30, je rentre du marché le nez en l’air… enfin une journée prometteuse. En passant devant l’atterro, je vois les voitures de Richard et de Jean Louis… Tiens, tiens, peut-être encore plus prometteuse que je ne le pensais… Je jette mes courses dans la cuisine et je monte au déco après avoir attrapé Vincent au passage. Richard et Jean Louis sont sortis comme des balles au Planot et sont déjà à Soulan. Eh bien, pour nous, le thermique du Planot sera faible et laborieux. Il me faudra une heure avant d’arriver à poser à Cornu après un plaf à 1650 ! Vincent m’a précédée et nous retrouvons Guigui et Christelle qui se sont faits la montée à pied. Richard annonce en radio qu’il est au Mont Sacon et qu’il a fait un plaf à 2300… on ne réagit pas tellement on est blasé. En plaine, les cums deviennent de plus en plus appétissants. Je redécolle derrière Vincent, direction Herran, puis le Montagnat, transition de rêve face au vent mais tout en positif. Nous nous avançons vers la plaine (Rouède) et il faut sortir les rames… la composante ouest/ nord-ouest se fait bien sentir. On se refait un peu à la Ribeireuille puis plus rien… jusqu’au croisement des quatre chemins où Vincent se fait plomber devant moi. Je dévie ma trajectoire vers le nord au cas où… et là je zone quelques tours dans une mini bulle à 800m. Vincent me motive en radio et enfin, un vrai thermique finit par prendre le relais. Il se redresse et m’amène sous un cum à 1800. Terminé le vent de face, les rues de cums me tendent les bras : je pars en plaine vers l’ Ariège. Je perds un peu de gaz en m’avançant vers le nord pour attraper la rue de cums la plus proche. Bien m’en a pris : je fais 2100 à l’aplomb du village de Castagnède sur la RD117… Je trouve la vue tellement chouette que je me mets à brailler toute seule. La transition vers St Girons est presque anecdotique. Je regarde le paysage en sautant de cum en cum. A Antichan, je retrouve les planeurs qui galèrent pour sortir. Deux se jettent sur moi pour me « piquer » mon thermique. Ouais ils en ont le droit, mais je n’aime pas les voir de trop près ces oiseaux là. Je me détends en me disant que ça pourrait être pire. Il pourrait y avoir des CTR ou des TMA dans le coin… Finalement c’est super cool St Girons ! Je finis par refaire 2000 au fameux Tuc de Montcalivert (dont j’ignorais l’existence même jusqu’à ce jour). Je reprends mon cheminement vers Foix. Par deux fois j’arrive sous des cums en fin de cycle, mais j’ai trouvé de quoi patienter et je ne suis jamais descendue en dessous de 1550. C’est magique ! Richard m’annonce qu’il vient de passer St Girons mais plutôt bas. J’aperçois Labastide de Sérou avec sa grande ligne droite où les méchants platanes-qui-se-jettent-sur-les-automobilistes ont été coupés. Je commence à avoir une sérieuse envie de pisser et mal au dos (un rien crispée peut être). Je décide de garder du jus pour l’atterro et de faire un plané final vers Labastide. Finalement je reviendrai sur mes pas, face au vent, pour poser dans un champ fauché, non cultivé, sans vaches, sans ligne… Je pose quasi à la verticale, plein ouest, le long de la route à un km du village.

Je fais des bonds de joie toute seule dans mon champ.

Cerise sur le gâteau : 10 min d’auto-stop, une voiture me prend et le gars me ramène…. jusqu’à Arbas ! Si ça c’est pas une bonne journée !

Elodie(51 km !)

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