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Essais voiles - Gradient Golden 2

La marque capitalise sur le nom à succès « Golden » en nous présentant sa version 2. Ca présente l’avantage de ne pas avoir à se creuser la cervelle à chercherdu nouveau et de situer immédiatement l’aile dans l’esprit du public.L’inconvénient est de banaliser le travail accompli car nous avons ici une aile entièrement nouvelle, il y a même des velcros de vidage des stabilos !

 

Je dispose de la 26 (80-100 kg) ce qui m’impose de me lester pour arriver à un ptv correct de 88 kg, proche du milieu de fourchette.

Le premier contact dans 15 Km/h de vent révèlera un engin facile à décoller, un virage précis et un bon planer. Quelques zigzags plus tard j’ai déjà le sourire et il me tarde de pouvoir faire du thermique.

Cette deuxième quinzaine de Février s’avère intéressante pour les essais d’ailes avec des ascendances de faibles à teigneuses et des pilotes affamés sur le site, diversement équipés, qui permettent de nombreuses comparaisons.

 

Décollage en brise nulle à faible : l’aile écope immédiatement et monte à une vitesse tout à faitproportionnelle à l’énergie mise dans les avants. En arrivant au-dessus du pilote elle ralentit doucement puis s’arrête seule. En comparaison elle accélère un peu moins que sa devancière et gomme totalement la petite tendance à dépasser. Les décollages sont sans cesse plus faciles !

Devant le déco une Oméga 7 + pilote en cocon travaille une ascendance faiblotte. J’arrive 50 m en dessous de lui, c’est très ténu, tout doux et irrégulier. Un peu de commande, un peu de sellette et petit à petit, simplement en laissant faire je le grignote et finirai 200 m au-dessus de lui ! Il se venge illico en me déposant en transition…

N’empêche c’est assez épatant cette tendance naturelle de la Golden 2 à l’autonomie en thermique. Pas besoin de finasser, on se met en virage et ça monte tout seul ; on ovalise juste un peu de temps en temps.

Sur les faces SE du site et dans les petites confluences, c’est plus sérieux : les thermiques sont déstructurés et passent parfois à +5 en instantané. Par moment faut incliner vite et sévère même si ça doit dégrader le virage. Alors on brutalise à la commande, l’aile répond franchement… et sans dégrader le taux de chute ; étonnant. Dans la turbulence des bruits de tissus se font entendre, parfois fortement. Mais ça ne ferme pas, ça ne secoue pas dans les freins, ça ne brasse pas à la sellette, il ne se passe absolument rien en tangage et il n’y a aucune déviation de trajectoire ! On est comme entouré de coton, on vole facilement et sans fatigue et attention ça peut faire rapidement baisser le niveau de vigilance du pilote.

Bras hauts, malgré la charge faible, la prise de vitesse bien que progressive reste suffisamment franche et semble donner un joli 37 Km/h. Malgré tout je me fais redéposer par l’Oméga 7 qui confirme un sacré planer. Pas loin de moi c’est une « vieille » Oméga 6 qui transite face au léger flux d’Est. Je mets un petit tiers d’accélérateur pour voir, nous arriverons ensemble sur une trajectoire similaire. On dira donc qu’à une cinquantaine de mètres d’écart j’ai bénéficié d’une masse d’air un peu plus porteuse, mais cela confirme l’excellent planer de la Golden 2 et le premier tiers d’accélérateur « magique ». On n’aura pas peur d’en abuser, c’est sans souci et le niveau de confort est le même que bras hauts.

Lorsque l’ascendance « brassouille » on détecte un peu de jeu en lacet, phénomène sûrement favorable à l’auto-centrage. Ce sont les seuls mouvements parasites induits que l’on aura à subir, je n’ai jamais éprouvé le besoin de retenir l’aile et encore moins de monter sur les freins. Il me tarde de pouvoir essayer la 24 en haut de fourchette pour voir comment ces caractéristiques évoluent…

 

A la charge alaire de l’essai la Golden 2 manifeste une très grande stabilité lors de la mise en 360. On entrera mieux dans la figure sur un petit wing. Durant la manœuvre on ressent bien l’amortissement roulis et sur des inclinaisons modérées la sortie est totalement autonome sans mouvements pendulaires. Tant qu’on ne va pas chercher les extrêmes « extrêmes », le caractère de l’aile est vraiment au calme, au confort et à la facilité dans l’efficacité.

En résumé on lui reprochera :

-sa capacité à « endormir » le pilote

-un peu de jeu en lacet

-de ne sûrement pas convenir à la voltige !

On insistera sur :

-le décollage « cool »

-la bonne mania

-le taux de chute et surtout le rendement en virage même serré

-l’auto-centrage du thermique (!)

-l’extrême confort et facilité en turbulences

-la capacité à la conservation de trajectoire en atmosphère agitée sans intervention du pilote

-le planer vraiment au top y compris accéléré 1/3.

 

Tout simplement la machine à voler, bien, loin, longtemps et sans souci, en regardant le paysage.

 

Vincent.

 


Date de création : 21/02/2007 ¤ 19:42
Dernière modification : 21/02/2007 ¤ 19:44
Catégorie : Essais voiles
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